dimanche 25 septembre 2016

Le jeu libre


Le jeu libre… un peu, beaucoup, passionnément

Le monde de l’éducation est un domaine en constante évolution. Plusieurs études sont consacrées à la petite enfance. Cela a pour effet d’apporter diverses modifications au niveau des techniques d’intervention et de l’application du programme éducatif. Il peut parfois devenir étourdissant et décourageant de jongler régulièrement avec ces notions. Selon moi, il faut prendre le temps de bien réfléchir aux nouvelles approches et trouver moyen de les intégrer à notre méthode de travail sans tout chambouler.

Un des thèmes les plus abordés ces derniers temps est le jeu libre chez les enfants. Certains scientifiques s’inquiètent du temps qui y est consacré et valorisent les nombreux bienfaits qui s’y rattachent. Les avantages sont assurément nombreux, mais je pense qu’un dosage équitable entre les activités dirigées et les périodes de jeu libre doit être considéré. Après tout, ces périodes d’activités qui sont plus structurées ont elles aussi leur caractère éducatif qui permet aux enfants, entre autres, de se préparer aux futures exigences scolaires.

La société a changé et le rythme des individus est différent comparativement aux années antérieures. De nos jours, les horaires des enfants sont parfois bien chargés et les périodes où ils laissent libre cours à leur imagination dans des jeux où il y a peu d’encadrement se font rares. Je pense qu’il est bien de s’y attarder et de réfléchir à l’importance du jeu libre et la place que l’on peut y accorder quotidiennement.

Le jeu libre touche plusieurs aspects développementaux. Voici quelques exemples :
  • Les enfants apprennent à structurer leurs idées, à se fixer des objectifs et à trouver des moyens pour les atteindre.
  • Ils doivent développer des stratégies de résolution de problèmes pour faire face aux obstacles rencontrés dans leurs jeux.
  • Le jeu libre favorise les habiletés sociales, car il encourage les enfants à partager l’environnement, leurs idées et le matériel de jeu. Ils doivent apprendre à résoudre leurs conflits et à contrôler leurs émotions.
  • Leur créativité est très sollicitée. Lors du jeu libre, les enfants donnent vie à du matériel et lui approprie diverses utilisations. Ils doivent aussi s’adapter aux différents scénarios de jeu et permettre à ceux-ci d’évoluer.
  • Les enfants développent leur autonomie, car le jeu libre est initié et développé par eux et non par l’adulte. Ils apprennent donc à prendre des initiatives et à faire des choix. De plus, ils gagneront de l’assurance et amélioreront ainsi leur confiance en eux.
Interventions à privilégier lors des périodes de jeu libre
  • Laisser une période de temps suffisamment longue pour permettre aux enfants de bien élaborer leurs idées et explorer le matériel de jeu à leur guise.
  • Créer un environnement sécuritaire. Vous assurer qu’il est possible d’avoir une bonne vue d’ensemble. Proposer du matériel varié et privilégier celui qui n’est pas destiné à un usage spécifique. Le matériel de récupération est souvent très apprécié des enfants lors des périodes de jeu libre. Par exemple, des bouts de tissus pourront servir comme aliments dans une soupe, de foin pour les animaux de la ferme, comme pansements pour une poupée malade ou encore pour un collage.
  • Les enfants doivent avoir accès à du matériel varié et ce dernier doit être disposé à leur hauteur pour éviter qu’ils aient besoin de demander l’aide de l’adulte.
  • Les enfants sont les acteurs principaux du jeu libre. L’adulte joue un rôle de soutien; il intervient pour la sécurité ou pour amener les enfants vers des pistes de solution. Il faut parfois éviter d’intervenir trop vite. Les enfants doivent pouvoir se questionner, essayer de trouver des solutions seuls et tester diverses actions.
Le jeu libre représente une occasion parfaite pour l’éducatrice de prendre le temps d’observer les enfants pour en apprendre davantage sur leur développement global. Il faut faire confiance aux enfants et les laisser être maitres de leurs jeux. Par contre, il ne faut pas bannir les activités structurées du programme quotidien, mais plutôt partager le temps de façon équitable selon les besoins des enfants.

Bonnes découvertes!

Sonia Leclerc
Éducatrice à la petite enfance

http://www.educatout.com/edu-conseils/coaching-pedagogique/activites-educatives/le-jeu-libre--un-peu--beaucoup--passionnement.htm

Le coucou-caché

Le coucou-caché : un jeu bien plus profond qu’il n’en a l’air

Le coucou-caché est un jeu pratiqué par tous les professionnels de la petite enfance. A première vue, il peut paraître banal. Pourtant, il intègre des notions bien plus profondes. Petit tour d’horizon de ce jeu légendaire.
jeu-du-coucou-caché
Le coucou-caché : le plaisir du jeu avant tout
Le coucou-caché c’est avant tout un jeu entre deux personnes : entre un enfant et un adulte ou entre deux enfants. «C’est un moment pendant lequel on partage quelque chose qui se situe au-delà des mots, c’est du plaisir partagé », commente Ghislaine Dubos-Courteille, psychologue clinicienne, spécialiste des enfants. Il est en effet essentiel de rappeler que ce qui est important dans cet échange est le plaisir de jouer, tout simplement.
Le jeu du « coucou-caché » stimule d’ailleurs « le plaisir d'être en relation avec l'autre, autant pour le bébé qui construit justement sa relation à l'autre que pour l'adulte qui prend plaisir aux interactions et à la joie », ajoute Claire Silvestre-Toussaint, psychologue. Ce jeu permet aussi au tout-petit de voir l'attention que le professionnel lui porte en jouant avec lui. Il pourra ainsi acquérir le sentiment d'exister pleinement pour l'autre, ce qui est très important. C’est l'un des premiers jeux qu'expérimente l'être humain. « Il lui permet d'asseoir la différenciation sujet-objet, l'individualisation en somme », commente Claire.

Le coucou-caché : idéal pour expérimenter la permanence de l’objet
En plus de cette notion de plaisir, beaucoup d’autres choses se jouent. Au début de sa vie, le bébé est indifférencié de sa mère : « La mère est un tout. C’est le grand univers, le grand plaisir », rappelle la psychologue. Petit à petit, l’enfant réalise qu’elle est une personne à part entière. Voilà pourquoi vers 8/9 mois, il fait l’expérience de l’angoisse de séparation. Il sait qu’il peut perdre sa mère. Puis, au fur et à mesure de son développement, il va réaliser que même s’il ne voit plus sa mère mais qu’elle lui parle depuis la pièce d’à côté, elle est toujours là. Le jeu du coucou-caché permet alors l'acquisition de ce qu'a nommé Jean Piaget la « permanence de l'objet ». (Par objet, on entend ce qui n'est pas le sujet, ce qui est autre que le sujet, c'est à dire soi-même). L' « objet » reste donc présent psychiquement alors qu'il peut être absent physiquement. La permanence de l’objet se construit petit à petit et prend place vers 18 mois. Le coucou-caché permet justement d’en faire l’expérience « je ne te vois pas,  mais je sais que tu es là ». Il permet ainsi de revivre le traumatisme de la séparation d’avec la mère, comme l’explique Freud.

« For da », le coucou-caché de Freud
Le coucou caché repose sur la même grille émotionnelle que ce que Freud a observé chez son petit-fils lors de l’expérience dite du « for da » (loin, près), encore appelée jeu de la bobine. W. Ernest Freud, 18 mois, joue avec une sorte de yoyo et répète inlassablement « for, da ». Freud constate alors que son petit-fils rejoue un traumatisme : la séparation et les retrouvailles avec sa mère. « Il fait alors l’expérience de l’angoisse et du plaisir », commente Ghislaine Dubos-Courteille. Et c’est un point très important dans le jeu du coucou-caché. L’enfant peut en effet s’autoriser à « perdre », puisqu’il sait qu’il va « retrouver ». Il va alors vivre différentes émotions : plaisir/déplaisir ; angoisse/assurance ; perte/retrouvailles … « L’enfant joue alors avec sa peur, c’est la raison pour laquelle il y a une excitation, qui est à la fois émotionnelle et motrice », note Ghislaine. L’enfant peut en effet trépigner d’excitation, sursauter, courir, aller dans un sens, revenir, traverser la pièce…
Ce qui est aussi intéressant dans le coucou-caché pour l’enfant, c’est qu’il peut être « l’objet », celui qui disparaît, celui qui remplace la mère. Et qui revient. Il peut être dans les deux rôles. Il est alors acteur et ne subit plus. Lorsqu’il rejoue la scène de la séparation et des retrouvailles, en plus de lui procurer du plaisir, ce jeu lui offre une réassurance dans la solidité du lien. « Grâce à ce jeu, le lien à l'autre est consolidé et les angoisses d’abandon sont atténuées », ajoute Claire Silvestre-Toussaint. « C'est également ce qui permet d'acquérir la « capacité d'être seul » selon le terme employé par DW WInnicott. En d'autres termes, le jeu du « coucou caché » permet d'intérioriser de manière sécurisante la séparation puis l'absence », explique t-elle.

Un jeu qui stimule l’imaginaire
Le coucou-caché permet aussi aux enfants de s’inventer des histoires. Lorsqu’ils se couvrent les yeux, certains s’imaginent volontiers au fond d’une grotte, dans un trou, sous un lit… Leur imaginaire se met en marche et par là-même leurs pensées. « Ce jeu permet en effet au bébé de mentaliser, de penser l'être absent, et donc de penser tout court. Ainsi apparaissent les capacités de représentation, de symbolisation, de mentalisation et de pensée », ajoute Claire Silvestre-Toussaint.
Le développement des fonctions de symbolisation et de l'imaginaire fait partie du développement intellectuel et affectif de l'enfant. Elles s'élaborent grâce à la séparation mère-enfant et sont permises au moment de l'individualisation. Le développement de l'imaginaire de l'enfant évolue en même temps que son développement cognitif. « La symbolisation, comme son nom l'indique, permet de symboliser l'objet et l'imaginaire permet de se raconter une histoire (une couverture peut devenir le toit d'une cabane dans la chambre de l'enfant qui devient de ce fait le lieu d'une histoire merveilleuse) », conclut Claire.

A chaque âge, son coucou-caché

Le coucou-caché est un jeu intimement lié au développement psychomoteur et cognitif de l’enfant. Il est corrélé à deux choses essentielles :
-    le schéma corporel de l’enfant, qui se construit jusqu’à l’âge de 7 ans environ
-    la décentration, c’est à dire la possibilité de se mettre à la place de ce que voit l’autre, qui est possible vers 7-8 ans selon ce qu’a établi Jean Piaget.
Avec un tout-petit : les moments de nursing sont tout à fait propices au jeu  du coucou-caché. Avec un bébé de 6 mois, vous pouvez déjà y jouer lorsque vous le changez par exemple. Vous vous soustrayez à sa vue en cachant votre visage avec une couche propre. L’enfant ne va pas forcément initier ce jeu mais va y répondre : il va jubiler, gigoter, pousser des cris et même éclater de rire ! Dès 7 mois, il participe activement à ce jeu !
Vers 9 mois, quand le bébé se déplace à 4 pattes et qu’il va se cacher sous une table, il amorce déjà ce jeu. L’adulte qui va réagir à son action va susciter chez lui l’envie d’y jouer davantage. L’enfant va être encore plus « acteur » du jeu à cet âge là qu’il ne l’est auparavant. Il faut d’ailleurs noter que le coucou-caché est très dépendant du développement psychomoteur de l’enfant.
Vers 12 mois,  sa motricité va lui permettre de dissimuler sa tête ou une partie de son corps. Il va s’adonner au coucou-caché avec beaucoup de plaisir !
Vers 18 mois, le petit va dissimuler son corps entier : il va par exemple se cacher derrière un rideau ou un drap. Puisqu’il est entièrement caché, il ne comprend pas qu’on puisse le voir. Il ne se met pas encore à la place de l’adulte qui peut distinguer une forme (ou ses pieds qui dépassent du placard). Il n’est pas encore en mesure d’expérimenter « la décentration », comme l’explique Jean Piaget. Cela va également de pair avec l’image qu’il a de son corps. Son schéma corporel n’est pas encore abouti : voilà pourquoi le fait que ses pieds dépassent du placard ne l’alerte pas sur la possibilité d’être vu.
L’engagement que met l’enfant à participer à ce jeu est de très bon augure pour son développement relationnel et affectif. Le « coucou/me voilà » est d’ailleurs un item qui fait partie d’un bilan psychomoteur pour évaluer le stade de l’enfant dans son développement social.

Avec Alexandra Hennegrave, psychomotricienne
Article rédigé par : Laure Marchal avec Ghislaine Dubos-Courteille, psychologue clinicienne, spécialiste des enfants et à Claire Silvestre Toussaint, psychologue, membre de la Fédération française des psychologues et de psychologie (FFPP).

https://lesprosdelapetiteenfance.fr/eveil-activites/jouer-pour-grandir/le-coucou-cache-un-jeu-bien-plus-profond-quil-nen-lair

JOUER POUR GRANDIR


A chaque âge ses jouets

Les jouets jouent un rôle essentiel dans le développement de l'enfant. Ils sont très importants dans les premiers apprentissages, c'est pourquoi les critères de sélection doivent se faire en fonction de l'âge et des capacités des enfants. Chaque catégorie de jouets contribue à développer un ou plusieurs domaines : sensorialité, motricité, affectivité, intelligence, créativité, sociabilité… Nous vous proposons un tour d'horizon des différents stades de développement des jeunes enfants (de 3 mois à 36 mois) et des jouets qui favorisent leurs découvertes, progrès et apprentissages afin de vous aider à composer votre "coffre à jouets".


3-6 mois : des sens en éveil

Dès la naissance, les cinq sens des bébés sont en éveil. Entre 3 et 6 mois, les petits explorent leur environnement et commencent à atteindre des objets. C’est également la période durant laquelle ils mettent tout à la bouche: un moyen de découvrir leur environnement, de s’approprier les objets, d’apaiser leurs peurs ou encore de se rassurer face à une situation nouvelle. Les peluches ou les personnages d'un mobile, par exemple, facilitent ce développement, même s’il ne joue pas avec eux les premiers mois et se contentent de les observer. Des objets faciles à saisir et à manipuler, comme un hochet ou une arche d'activités favorisent le développement moteur fin, c’est-à-dire le contrôle des mouvements. Le tableau d’éveil suscite également toutes sortes de mouvements pour les mains et le tapis d'éveil permet d’apprivoiser la position sur le ventre et ainsi le développement du contrôle de la tête, du corps et des yeux tout en renforçant les épaules.
Dans le coffre à jouets des 3-6 mois
  • Un hochet en forme d'anneau plus facile à prendre en main et/ou un hochet sonore pour éveiller plusieurs sens : vue, toucher, ouïe. 
  • Un tapis d’éveil avec une arche amovible équipée de jouets d'éveil que les enfants peuvent atteindre avec les pieds ou les mains en position allongée (coordination, cause à effet).
  • Un mobile simple dont les objets tournent naturellement (en papier ou en tissu) afin que les bébés puissent les suivre facilement. Placez les mobiles assez proches des enfants sans qu’ils ne puissent les attraper. Au fur et à mesure, ils feront le lien entre leurs propres mouvements de bras et les mouvements que cela provoque sur le mobile.

A noter : certains spécialistes considèrent le mobile comme un jouet pouvant frustrer les bébés car ils ne peuvent pas atteindre les objets qui le composent alors qu'il est conseillé par d'autres pour son rôle dans le développement de l'observation et de la curiosité des bébés. Choisir un mobile aux couleurs très contrastées permet aux nourrissons de fixer leur vue sur un point bien précis et d’en suivre les mouvements lorsque les objets bougent naturellement. Le mobile va donc attiser leur curiosité et les amener à observer avec attention les différentes couleurs et volumes.


6-12 mois : à la découverte de ce qui les entoure
L’activité motrice reste le principal jeu des 6-12 mois. Tous les jouets à faire rouler, comme un ballon, une petite voiture, ou des jouets à tirer vont les inciter à découvrir l’espace qui les entoure et favoriseront leur motricité. Les jouets à manipuler, qui stimulent la manipulation et la préhension, doivent également être faciles à attraper. La boîte à formes, par exemple, est un jeu de manipulation qui éveille en permanence et leur apprennent à garder en mémoire l’image de la forme qui disparaît, tout comme le jeu du "coucou-caché", qui leur permet à la fois de mémoriser petit à petit une partie de votre visage ou d'un jouet et de comprendre que le fait de disparaître n’est pas synonyme d’abandon.
Par ailleurs, leurs capacités intellectuelles et de langage sont en alerte et ils commencent à comprendre un certain nombre de choses. N’hésitez donc pas à leur parler le plus souvent possible avec des mots simples. Choisissez des livres avec des illustrations vives qui attireront leur attention et, même s’ils ne sont pas encore mûrs pour écouter une histoire, nommez et recherchez avec eux les personnages ou les animaux au fil des pages.
Dans le coffre à jouets des 6-12 mois
  • Un chariot de marche à pousser, un animal à tirer et un ballon en mousse (motricité).
  • Une boîte à formes et un jouet à empiler (motricité fine, mémorisation, préhension).
  • Un jeu du coucou-caché : une expérience sécurisante qui leur permettront de bien vivre les petites séparations.
  • Des CD de berceuses qui apaisent, instaurent la stabilité quand elle sont répétées dans le temps, à chaque sieste par exemple, et qui alimentent la mémoire précoce et sensorielle.


12-18 mois : maîtrise des gestes et autonomie
C'est l'âge de la marche, les jouets pousseurs ou porteurs sont à privilégier pour stimuler leur motricité. En manipulant, en empilant et en retournant les objets dans tous les sens, les enfants acquièrent la notion des couleurs, des formes, de la taille du jouet, des élément qui stimulent leur attention visuelle. La coordination de leurs gestes, la finesse de leur préhension et leur habileté manuelle peuvent être stimulées à travers le gribouillage ou en tripotant, par exemple, du sable dans lequel ils enfonceront leurs mains ou qu’ils laisseront filer entre leurs doigts. Par ailleurs, le simple fait de remplir ou de vider des récipients les passionnent également.
Dans le coffre à jouets des 12-18 mois
  • Un porteur stable et des jouets à traîner (motricité, exploration)
  • Des jeux d’assemblage, d’empilage, de construction et d’encastrement (motricité fine, préhension, découverte des couleurs)
  • Des crayons de cire pour développer la maîtrise des mouvements (diriger et contrôler les gestes)
  • Des CD de chansons à mimer avec les mains, le corps… ou des jeux de doigts pour développer l'expression vocale et gestuelle.


18-24 mois : expérimentation et indépendance
A cet âge les enfants ont besoin de jouets variés qui se démontent, qui font du bruit, que l’on encastre. Les cuisines pour enfant dotées de tiroirs et de portes qui s'ouvrent et se ferment ont beaucoup de succès à cet âge. C'est aussi l'âge de l'imitation des jeux de "grand", de la manipulation fine et de la réflexion. Entre 18 mois et 2 ans, les enfants commencent à maîtriser certaines activités physiques (motricité globale), comme courir, grimper, sauter, ramper, donner des coups de pied et lancer : les sorties au parc et les jeux d'extérieur sont indispensables pour développer ces nouvelles habiletés. Ils aiment également remplir et vider toutes sortes de contenants avec toutes sortes de jouets et frapper sur un xylophone par exemple. Enfin, à cet âge ils sont capables d'écouter une histoire courte et de faire des activités créatives simples comme modeler de l’argile et peindre avec de gros pinceaux.
Dans le coffre à jouets des 18-24 mois
  • Des jouets musicaux (xylophone, tambours, maracas, bâton de pluie) pour développer la coordination et découvrir différents types de sons (éveil musical).
  • Voitures, trains et camions à pousser ou à tirer (motricité, orientation)
  • Une cuisine pour enfant (imitation)
  • Des CD de musique pour danser (maîtrise des mouvements, équilibre et rythme)


24-36 mois : construire et imiter
Sur le plan moteur, pédaler sur un tricycle, déplacer une poupée ou un ours dans une poussette par exemple facilitent leurs capacités à s’orienter et à s’organiser dans l’espace, alors que danser au son de la musique améliore les habiletés physiques et donne plus d’assurance dans leurs mouvements.
Habiller et déshabiller une poupée, ou construire et démolir, sont des jeux qui aident à développer leur activité manuelle et les jouets dédiés à faire semblant stimulent le langage et l'imagination. Des jeux comme la gare, le garage, l’univers de la maison ou encore le magasin de légumes leur permettent d’imiter des situations et de faire dialoguer de petits personnages. La peinture au doigt et la pâte à modeler sont des activités importantes qui favorisent les mouvements des mains. L'association d'images, comme les jeux de loto, favorisent l'attention visuelle.
Dans le coffre à jouets des 24-36 mois
  • Un tricycle, une poussette (orientation, exploration)
  • Des jeux d'imitation (dînette, marchande, garage, atelier de bricolage…) permettant aux enfants de mieux comprendre le monde, les relations entre les individus et les rôles sociaux, une phase indispensable qui favorise l'intégration des enfants dans la société.
  • Des jeux de loto pour développer l'attention et la mémoire visuelle.
  • De la peinture et de la pâte à modeler (motricité fine)
Article rédigé par : Catherine Charles


https://lesprosdelapetiteenfance.fr/eveil-activit-s/jouer-pour-grandir/chaque-ge-ses-jouets

Langue des signes

LES BIENFAITS DE LA LANGUE DES SIGNES BÉBÉ


Dans les années 80, aux Etats Unis, Joseph Garcia remarqua que les bébés vivant dans des familles sourdes utilisant la langue des signes communiquent plus rapidement que les bébés vivant dans des familles entendantes. De là, il commença à faire connaître les bienfaits de la langue des signes chez les bébés. Puis il fut relayé par d’autres pionniers en la matière.
Pourtant, la langue des signes bébé est très récente en France, elle est arrivée seulement en 2006 avec le livreSigne avec moi : La langue gestuelle des sourds à la portée de tous les bébés de Nathanaëlle Bouhier Charles, ainsi que la création de son association afin de faire connaître la LSB au maximum.
Maintenant on entend de plus en plus parler de la LSB, et au plus grand bonheur des bébés ^^

Qu'est-ce que la LSB ?

La LSB (langage des signes bébé) c’est simple; ce sont les mêmes signes que dans la langue des signes française utilisée par les sourds ou malentendants. Cependant elle est simplifiée et adaptée au développement de bébé. L’utilisation de la langue des signes avec bébé facilite grandement la communication.
En effet, bébé pourra dès 6 mois faire des signes pour exprimer ce qu’il souhaite. Cependant il n’y a pas d’âge déterminé, cela dépend des bébés, parfois avant 6 mois, parfois après donc NO stress!

Vous pouvez signer avec votre bébé dès la naissance, certains préconisent dès 6 mois, pour ma part je suis convaincue que plus elle est utilisée tôt plus elle viendra facilement et naturellement chez bébé. De plus, les familles l’utilisant pour surdité n’attendent pas 6 mois pour parler avec leurs enfants.

Les bienfaits de la langue des signes 

Les bébés pouvant s’exprimer très tôt par des signes sont beaucoup moins frustrés, ils ont la possibilité concrète par des signes d’exprimer leurs émotions ou leurs sentiments.
La LSB retarde-elle le langage oral?
Non, la LSB est toujours accompagnée par la parole. D’après une étude, selon Dr Stephan Valentin (docteur en psychologie et spécialiste de la petite enfance):
« Une étude récente a au contraire démontré que le langage des signes facilite l’apprentissage du langage oral. Jusqu’à l’âge de 3 ans, ces enfants seraient en avance par rapport aux enfants qui ne savent pas signer. Ils parleraient plus tôt et ils auraient un plus large vocabulaire. Ces différences s’expliqueraient par le fait que les parents parlent à leur enfant en faisant des signes. Les enfants sont donc exposés à la parole et au signe à la fois. Ils utilisent un langage plus tôt que les autres enfants, et ils comprennent ainsi plus vite l’idée qu’un symbole abstrait – que ce soit un signe ou un mot – peut représenter une chose concrète, comme une balle ou un chien.
Et puis il ne faut pas oublier que le bébé entend tout le monde parler autour de lui sans forcément faire des signes qui accompagnent les paroles. Les amis ou les grands-parents utilisent le langage parlé pour communiquer avec lui. Donc, le bébé comprend vite l’importance de la parole, et il parlera, quoi qu’il arrive. »
On remarque même, d’après une autre étude menée par Babysigns, le même résultat concernant l’avance sur le langage mais aussi de meilleurs résultats aux tests de Q.I , une avance globale.
Beaucoup d’enfants parlent assez tard pour plusieurs raisons. Que ce soit de part leur développement ou parce qu’ils ont conscience de leur imperfection dans la prononciation etc. Et dans ce cas, la langue des signes leur donne la possibilité de s’exprimer. De plus, cela valorisera leur estime de soi et les aidera dans le langage oral.
Sans oublier que le langage gestuel aide à la coordination oeil-main de bébé, mais aussi le développement moteur.
Bref, vous l’aurez compris je suis adepte, et vous ?
Si vous voulez en savoir plus, je vous conseille vivement ce livre ainsi que tous ceux de Monica compagnies:
Signe avec moi : La langue gestuelle des sourds à la portée de tous les bébés



30 septembre 2015 par 

http://montessorifibayti.com/2015/09/30/les-bienfaits-de-la-langue-des-signes-bebe/