Le coucou-caché : un jeu bien plus profond qu’il n’en a l’air
A chaque âge, son coucou-caché
Le coucou-caché est un jeu intimement lié au développement psychomoteur et cognitif de l’enfant. Il est corrélé à deux choses essentielles :
- le schéma corporel de l’enfant, qui se construit jusqu’à l’âge de 7 ans environ
- la décentration, c’est à dire la possibilité de se mettre à la place de ce que voit l’autre, qui est possible vers 7-8 ans selon ce qu’a établi Jean Piaget.
Avec un tout-petit : les moments de nursing sont tout à fait propices au jeu du coucou-caché. Avec un bébé de 6 mois, vous pouvez déjà y jouer lorsque vous le changez par exemple. Vous vous soustrayez à sa vue en cachant votre visage avec une couche propre. L’enfant ne va pas forcément initier ce jeu mais va y répondre : il va jubiler, gigoter, pousser des cris et même éclater de rire ! Dès 7 mois, il participe activement à ce jeu !
Vers 9 mois, quand le bébé se déplace à 4 pattes et qu’il va se cacher sous une table, il amorce déjà ce jeu. L’adulte qui va réagir à son action va susciter chez lui l’envie d’y jouer davantage. L’enfant va être encore plus « acteur » du jeu à cet âge là qu’il ne l’est auparavant. Il faut d’ailleurs noter que le coucou-caché est très dépendant du développement psychomoteur de l’enfant.
Vers 12 mois, sa motricité va lui permettre de dissimuler sa tête ou une partie de son corps. Il va s’adonner au coucou-caché avec beaucoup de plaisir !
Vers 18 mois, le petit va dissimuler son corps entier : il va par exemple se cacher derrière un rideau ou un drap. Puisqu’il est entièrement caché, il ne comprend pas qu’on puisse le voir. Il ne se met pas encore à la place de l’adulte qui peut distinguer une forme (ou ses pieds qui dépassent du placard). Il n’est pas encore en mesure d’expérimenter « la décentration », comme l’explique Jean Piaget. Cela va également de pair avec l’image qu’il a de son corps. Son schéma corporel n’est pas encore abouti : voilà pourquoi le fait que ses pieds dépassent du placard ne l’alerte pas sur la possibilité d’être vu.
L’engagement que met l’enfant à participer à ce jeu est de très bon augure pour son développement relationnel et affectif. Le « coucou/me voilà » est d’ailleurs un item qui fait partie d’un bilan psychomoteur pour évaluer le stade de l’enfant dans son développement social.
Avec Alexandra Hennegrave, psychomotricienne
- le schéma corporel de l’enfant, qui se construit jusqu’à l’âge de 7 ans environ
- la décentration, c’est à dire la possibilité de se mettre à la place de ce que voit l’autre, qui est possible vers 7-8 ans selon ce qu’a établi Jean Piaget.
Avec un tout-petit : les moments de nursing sont tout à fait propices au jeu du coucou-caché. Avec un bébé de 6 mois, vous pouvez déjà y jouer lorsque vous le changez par exemple. Vous vous soustrayez à sa vue en cachant votre visage avec une couche propre. L’enfant ne va pas forcément initier ce jeu mais va y répondre : il va jubiler, gigoter, pousser des cris et même éclater de rire ! Dès 7 mois, il participe activement à ce jeu !
Vers 9 mois, quand le bébé se déplace à 4 pattes et qu’il va se cacher sous une table, il amorce déjà ce jeu. L’adulte qui va réagir à son action va susciter chez lui l’envie d’y jouer davantage. L’enfant va être encore plus « acteur » du jeu à cet âge là qu’il ne l’est auparavant. Il faut d’ailleurs noter que le coucou-caché est très dépendant du développement psychomoteur de l’enfant.
Vers 12 mois, sa motricité va lui permettre de dissimuler sa tête ou une partie de son corps. Il va s’adonner au coucou-caché avec beaucoup de plaisir !
Vers 18 mois, le petit va dissimuler son corps entier : il va par exemple se cacher derrière un rideau ou un drap. Puisqu’il est entièrement caché, il ne comprend pas qu’on puisse le voir. Il ne se met pas encore à la place de l’adulte qui peut distinguer une forme (ou ses pieds qui dépassent du placard). Il n’est pas encore en mesure d’expérimenter « la décentration », comme l’explique Jean Piaget. Cela va également de pair avec l’image qu’il a de son corps. Son schéma corporel n’est pas encore abouti : voilà pourquoi le fait que ses pieds dépassent du placard ne l’alerte pas sur la possibilité d’être vu.
L’engagement que met l’enfant à participer à ce jeu est de très bon augure pour son développement relationnel et affectif. Le « coucou/me voilà » est d’ailleurs un item qui fait partie d’un bilan psychomoteur pour évaluer le stade de l’enfant dans son développement social.
Avec Alexandra Hennegrave, psychomotricienne
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