samedi 20 août 2016

La sécurité affective au quotidien

La sécurité affective au quotidien 

La sécurité affective … Ah un VASTE  sujet dans lequel on ne sait pas toujours quoi y mettre, ou par quels angles l’aborder.
Aujourd’hui j’ai envie de vous parler de cette notion d’un regard simple. Le regard d’une jeune femme qui n’a pas encore d’enfants. D’une jeune femme qui ne serait pas Educatrice de Jeunes Enfant ou bien professionnelle de la petite enfance. 
On a tous des mamans autour de nous. Elles sont bien-sûr toutes différentes dans leur façon d’éduquer leurs enfants, de leur parler, de les accompagner à l’endormissement, au repas… Elles ont chacune leurs spécificités, leurs particularités ; ce qui rend leur éducation unique! De  même chaque enfant répond à sa façon à l’éducation qui lui ai donné. 
Aussi… La notion de sécurité affective est abordée différemment selon les foyers. 
Rentrons un peu dans le VIF du sujet … Je dirais même parlons un peu des aprioris, des idées reçues que nous avons sur la sécurité affective de l’enfant. 
J’ai entendu :
Un enfant qui ne sort jamais de chez lui va avoir peur de tout 
Un enfant qui reste accroché aux bras de sa mère ne sera pas sociable 
Il est bon pour l’enfant d’aller dans les bras des autres « ça le sociabilise »
Il pleure car il ne veut pas aller dormir chez sa grande tante qu’il ne connait que depuis 1h ? C’est pas grave il s’y fera. 
Hugo arrête de pleurer je suis avec des amis va jouer avec ta cousine, elle est gentille ta cousine. 
J’ai vu : 
Des enfants passer de bras en bras de personnes plus ou moins connues durant plusieurs heures 
Des enfants pleurer et réclamer leurs parents mais que l’on maintient tout de même sur les genoux de Mamie Janette [en plus elle pince fort les joues des enfants mamie Janette !] 
Des enfants qui reçoivent de [gros ] bisous [baveux] d’étrangers
Des enfants qu’on oblige à embrasser des étrangers 
On a tous entendu ou assisté à une de ces scènes au moins une fois dans notre vie.
Pour être tout à fait honnête, on a même peut être été acteur dans une de ces scènes au moins une fois dans notre vie. 
D’ailleurs, ces scènes ne nous « dérangent » pas toujours, pas tant que ça en tout cas. Apres tout « il faut bien qu’ils se détachent un peu de leurs parents ces enfants ! ».  
OUI MAIS !
Pour parvenir à se détacher, à gagner en autonomie et à faire des expériences l’enfant a besoin de sécurité affective, de repères et de confiance en soi. 
Il ne suffit pas de le jeter violemment dans la foule [aller vole petit oiseau!]. La construction psychologique d’un enfant est complexe et les recherches et pédagogies nouvelles tendent à la comprendre et la respecter du mieux possible. 
Comme nous l’explique Winnicott dans la fonction des soins maternels :
« Des soins maternels satisfaisants, il découle l’édification chez l’enfant d’un sentiment de continuité d’être, base de la force du moi ; alors que chaque carence des soins aboutit à une interruption de ce sentiment de continuité d’être.» 
Il est donc contre-productif [pour ne pas dire inutile] d’essayer de détacher brutalementl’enfant de ses repères en vue de le rendre « plus autonome » ou « plus ouvert aux autres« . 
Une séparation brutale, l’abandon, et l’indisponibilité physique, psychique ou affective de l’adulte peut provoquer chez lui une forme d’insécurité affective. 

Comment se caractérise la sécurité affective chez l’enfant grandissant:

Épanouissement social, cognitif et moteur, bien être, confiance en soi et en les autres. Ce sont des enfants qui n’ont pas peur de faire de nouvelles expériences, qui peuvent échouer et recommencer jusqu’à ce qu’ils atteignent leur but. Ils semblent grandir sereinement, ils ont confiance en eux et en l’adulte. 

Comment se caractérise l’insécurité affective chez l’enfant grandissant :

Angoisse, mauvaise estime de soi, perte de confiance en l’autre , difficulté à s’attacher, pleurs ou encore isolement. Ces enfants eprouvent des difficultés à se sentir bien dans les lieux inconnus ou avec des personnes plus ou moins étrangères. Il peuvent se sentir en insécurité en l’absence de leurs parents. 

Mais alors qu’elle est donc la recette pour construire un enfant SECURE ? 


Créer des Repères dans l’espace : 
En essayant de toujours proposer la même place à l’enfant à table, au dortoir ou lors des soins. De lui réserver un endroit particulier bien à lui pour s’asseoir en classe ou pour pendre ses affaires à un portemanteaux. De passer par le même chemin pour aller au parc ou à la crèche. 

Créer des Repères dans le temps :
En essayant de mettre en place des rituels qui vont permettre à l’enfant d’anticiper, de passer d’un temps à un autre sereinement et surtout de repérer les différents moments de la journée. Ils peuvent se caractériser sous plusieurs formes : mettre la table, lire une histoire, faire un câlin, chanter une chanson. Ils peuvent se créer et se construire avec l’enfant. En lui proposant un planning assez fixe de ses journées ou de ses semaines. Un planning dans lequel le déroulement des journées est stable. 

Créer des Repères visuels : 
En essayant de créer des « guides » visuels souvent par le biais de photos ou de façon d’organiser les espaces. Par exemple en affichant des photos des enfants sous leurs portemanteaux, en créant un lieu où serait affiché les photos des enfants et personnels absents ce jour. En signifiant de façon visuelle l’endroit où ranger les jouets, ou les chaussures. 

Créer des Repères des personnes : 
En essayant de limiter le nombre de personnes qui va s’occuper de l’enfant et en favorisant la relation duelle et privilégiée. En garantissant que les professionnels qui s’occupent de l’enfant s’engagent à nouer une relation individuelle qui permettra à l’enfant de ne pas se sentir psychiquement seul. 
Vous l’aurez compris la sécurité affective se construit dès les premiers instant de la vie et chaque jour qui suivent. C’est dans les petites attentions, les moments les plus importantsou bien les plus insignifiants que nous pouvons, nous professionnels accompagner l’enfant à prendre confiance en lui, à développer son autonomie et à partir à la découvertedu monde sous le regard bienveillant de nos yeux d’adulte. Car oui l’enfant doit pouvoir se rassurer par la simple présence de l’adulte mais aussi se sentir exister à ses yeux!
  1. Écrit par Marine
    https://lecercledesapeteje.wordpress.com/2016/08/15/la-securite-affective-au-quotidien/

mardi 16 août 2016

DIY Montessori : jeu de formes et de couleurs

DIY Montessori : jeu de formes et de couleurs


Alexandra Letailleux est assistante maternelle à Orléans depuis 5 ans, et accueille actuellement deux enfants. Elle nous propose un DIY Montessori, très simple à fabriquer, avec des boîtes d’œufs. Au final, le jeu fabriqué est accessible aux enfants dès 18 mois.

La méthode Montessori, c’est une manière très ludique d’apprendre à l’enfant à avoir confiance en lui, en l’aidant de façon simple à devenir autonome ! On voit beaucoup d’activités Montessori qui fleurissent sur le net, mais beaucoup de personnes oublient l’essentielle : faire simple ! Car trop d’informations d’un coup peuvent bloquer un enfant et lui faire perdre confiance, s’il se retrouve en face d’un échec. On voit aussi beaucoup de sites qui proposent des activités très bien faites, mais souvent hors de prix… Je vais donc vous proposer une activité simple, rapide et qui ne nécessite pas beaucoup de matériel.



Le matériel

  • 1 plateau d’œufs de 20 ou des boîtes d’œufs
  • 1 paire de ciseaux
  • de la peinture / feutres
  • des feuilles de papier blanc
  • des petits bouchons de 2 couleurs différentes
  • des objets en plastique : rouge/bleu/jaune/vert…
  • des briques de Duplo

    ETAPE 1 | Prendre le plateau d’œuf et le découper en 3 parties

    • 1ère partie dans le sens de la longueur donc 5 cases
    • 2ème partie un cube de 3/3
    • 3ème partie un rectangle de 2/3



      ETAPE 2 | On s’occupe ici de la première partie découpée

      Prendre des bandes de feuilles de papier pour faire une instruction simple. Il suffit ensuite de mettre en place un code couleur que les enfants devront essayer de reproduire avec des bouchons. Vous pouvez éventuellement, si vous avez une plastifieuse, imperméabiliser les cartes code couleur.



      ETAPE 3 | On passe à la deuxième partie découpée

      Cette boîte va nous servir pour faire des codes couleur avec les Duplo. Tout comme la boîte précédente, on fait des codes couleur. Mais cette fois-ci sur des carrés de feuille (comme cela l’enfant repère bien la similitude entre la boîte et la feuille). On prendra 3 ou 4 couleurs pas plus… juste pour compliquer un peu par rapport à la boîte précédente, mais pas trop non plus. A noter que cette boîte peut aussi servir au plus grand pour faire un jeu de morpions.



      ETAPE 4 | On s’occupe de la 3ème boîte découpée

      Cette fois-ci, on fait une pastille de couleur au fond de chaque creux. On se retrouve donc avec 6 couleurs. On récupère des objets des petits jouets : une voiture, un cube, un poisson de bain...
      Pour cette boîte, le plus simple est de trouver les objets avant, afin de mettre les couleurs appropriées au fond.
      Et on évite de mettre des couleurs qui se ressemblent de trop côte à côte pour le moment… On pourra toujours refaire une boîte plus tard avec des couleurs plus proches pour complexifier l’activité.



      Variantes

      Une fois que l'enfant sera bien à l’aise avec la reconnaissance des couleurs, des textures, des objets choisis... vous pourrez prendre des baguettes chinoises spéciales enfants avec un bout en plastique ou une pince à spaghettis pour lui faire mettre ou déplacer les objets…
      Si vous avez utilisé les boîtes telles quelles, pas de problème vous pouvez du coup vous servir du couvercle pour poser le modèle de code couleur… par contre toujours penser à respecter la forme de la boîte pour faire le modèle.


    • Article rédigé par : Alexandra Letailleux, auteur du blog "Le Monde Féerique de Mama Chouch"
      https://lesprosdelapetiteenfance.fr/

10 jeux inspirés de la pédagogie Montessori pour s'amuser avec Bébé

10 jeux inspirés de la pédagogie Montessori pour s'amuser avec Bébé


Justine Henry
Jouer avec Bébé, c'est essentiel. De 0 à 3 ans, l'enfant découvre son environnement et son corps, développe sa motricité et sa dextérité, apprend quelques mots de vocabulaire... On vous propose 10 jeux inspirés de la pédagogie Montessori pour l'aider à bien grandir.
Quelques conseils avant de se lancer...
  • Assurez-vous que votre enfant voie bien l'activité : placez-le à votre gauche (ou à votre droite, s'il est gaucher). Tâchez d'utiliser votre main droite (votre main gauche, si votre enfant est gaucher) pour plus de cohérence.
  • Préparez tout le matériel nécessaire avant de commencer à jouer. Histoire de ne pas abandonner en cours de route !
  • Lisez entièrement l'énoncé du jeu avant de commencer, afin que le but de l'activité soit bien clair dans votre esprit.
  • Ne soyez pas négative : si votre enfant n'y arrive pas, ce n'est pas grave. Proposez-lui l'activité à nouveau quelques semaines plus tard.
  • Si votre enfant dégrade volontairement l'un des objets de l'activité, cessez le jeu. Il comprendra de lui-même que son comportement n'était pas tolérable.
  • Si les choses ne se déroulent pas comme prévu, pas de panique ! Cela peut mener votre enfant sur la voie de découvertes inattendues...
  • Ces jeux conviennent aux filles comme aux garçons. Ils s'adressent aux enfants âgés de 12 mois à 3 ans.
  • Idéalement, pratiquez un jeu par jour ! Attention, certains sont un peu salissants.

Le jeu du miroir
À partir de 12 mois.
Matériel : 1 grand miroir + 1 foulard (facultatif).
Installez-vous par terre, votre enfant sur les genoux. Assurez-vous que vous vous reflétez bien tous les deux dans le miroir. Commencez à enchaîner des questions et des réponses, en utilisant le miroir : "C'est quoi ça ? C'est ton nez ! Où il est, ton nez ? Il est ici !" etc. Poursuivez en passant en revue toutes les parties du visage. Vous pouvez alors passer aux expressions : triste, content, en colère, fatigué... Laissez le jeu évoluer tant que votre enfant s'intéresse à vos gestes.
L'objectif : stimuler la conscience de soi, développer le vocabulaire et l'aptitude à communiquer.

Le circuit dingo
À partir de 12 mois.
Matériel : 1 sélection de 4 matériaux ayant des textures très différentes : carton, tissu, sable, morceaux d'écorce, mousse... + 1 grand plateau + 1 rouleau de papier aluminium + 1 boule de pâte à modeler + 1 marqueur + des petites voitures.
Tapissez le plateau de papier aluminium. Dessinez-y un circuit très sinueux avec de nombreux virages, à l'aide du marqueur. Avec la pâte à modeler, fabriquez des boudins qui délimiteront les barrières du circuit. Remplissez une partie du circuit avec un premier matériau, puis répartissez les autres à la suite. Lorsque le circuit est terminé, il est prêt pour la course ! Donnez les petites voitures à votre enfant et laissez-le les faire rouler sur le circuit.
L'objectif : découvrir différentes textures, favoriser la motricité.

Promenade sensorielle
À partir de 18 mois.
Matériel : 4 coussins (dans des matériaux différents, idéalement) + 1 petit tapis + 1 paillasson (pas trop rugueux) + 1 grande feuille de papier bulle + 1 carton ondulé.
Disposez les surfaces choisies pour créer un chemin en ligne droite, en alternant les différentes textures. Montrez à votre enfant comment vous souhaitez qu'il parcoure le chemin : les bras tendus pour garder l'équilibre. Laissez-le essayer. Dans un premier temps, il aura besoin d'aide : tenez-le par les mains. Puis laissez-le faire seul, sans vous éloigner.
L'objectif : développer le sens du toucher et affiner son équilibre.

La balle qui roule
À partir de 18 mois.
Matériel : 1 ballon de plage ou 1 balle très légère (en mousse, par exemple).
Asseyez-vous par terre les jambes écartées et faites asseoir votre enfant face à vous. Invitez votre enfant à s'asseoir comme vous, afin de définir une aire de jeu. Envoyez doucement le ballon à votre enfant. Encouragez-le à arrêter la balle avec ses mains : si besoin, faites-lui une démonstration ! Dites à votre enfant de vous renvoyer le ballon en le faisant rouler. Lorsqu'il gagne en aisance, reculez un peu.
L'objectif : développer la motricité globale et la coordination oeil-main.

L'atelier du peintre
À partir de 2 ans.
Matériel : 1 rouleau de ruban de masquage + des grandes feuilles de papier + des crayons de couleur, des feutres et de la peinture.
Fixez le papier au sol avec le ruban de masquage pour délimiter une zone de travail, la plus grande possible. Alignez les instruments à dessin et laissez votre enfant en choisir un. Dirigez-le vers le papier car il sera un peu hésitant au début. N'hésitez pas à le rejoindre pour créer des motifs avec lui !
L'objectif : développer la motricité, la créativité et la coordination oeil-main.

Le jeu des animaux
À partir de 2 ans 1/2.
Matériel : des images d'animaux ou des objets en forme d'animaux.
Choisissez un animal et montrez-le à votre enfant. Attention à sélectionner un animal qu'il connaît. Demandez à votre enfant d'imiter le son produit par cet animal. S'il a du mal au début, faites-le et encouragez votre enfant à le reproduire. Dites-lui de faire semblant d'être cet animal et de se déplacer dans la pièce. S'il a du mal, aidez-le à bien commencer.
L'objectif : développer le vocabulaire et la compréhension orale.

Le jeu de l'île
À partir de 2 ans. Au moins 2 joueurs.
Matériel : plusieurs pages de journal (ou des cerceaux ou des gros coussins)
Disposez les morceaux de papier journal sur la zone où le jeu doit avoir lieu, en vous assurant qu'il y a suffisamment de place pour que les enfants puissent courir sans risquer de heurter un objet (ou de se foncer dedans). Expliquez aux enfants que les morceaux de papier sont des îles, autour desquelles ils devront "nager" jusqu'à ce qu'ils entendent le mot "requin". Là, ils devront vite sauter sur l'île la plus proche.
L'objectif : développer la compréhension orale et les réflexes.

La salade de fruits
À partir de 2 ans. Au moins 2 joueurs.
Matériel : un grand espace à l'intérieur ou à l'extérieur.
Demandez aux enfants de venir au centre de l'espace que vous aurez délimité et dites-leur qu'ils vont jouer à la salade de fruits. Désignez l'un des 4 coins de l'espace et donnez-lui le nom d'un fruit. Exemple : "voici le coin des fraises". Faites de même pour chaque coin, avec des fruits différents. Expliquez aux enfants que lorsque vous direz le nom d'un fruit, ils devront courir vers le coin correspondant. Et lorsque vous direz "salade de fruits", ils devront courir jusqu'au centre. Répétez à nouveau quel coin correspond à quel fruit. Commencez le jeu en annonçant le fruit de votre choix. Donnez aux enfants le temps de rejoindre le coin !
L'objectif : épuiser un trop-plein d'énergie et développer le vocabulaire.

Clap clap
À partir de 18 mois.
Matériel : aucun.
Asseyez-vous face à votre enfant. Commencez par dire son prénom et, en même temps, battez des mains en fonction du nombre de syllabes. Battez ensuite des mains sur les noms des membres de la famille et des amis. Battez des mains sur les noms des animaux ou des aliments.
L'objectif : développer une sensibilité aux rythmes et aux structures du langage parlé.

La chasse aux lettres
À partir de 2 ans.
Matériel : 4 petits objets commençant par la lettre C : carotte, cuillère, cloche, casquette...
Montrez les objets à votre enfant. Assurez-vous auprès de votre enfant qu'il reconnaît clairement ces objets. Dites-lui que vous allez les cacher. Demandez-lui de se cacher les yeux pendant que vous cachez les objets dans la pièce. Quand vous êtes prête, demandez-lui de retrouver les objets. Le jeu est terminé quand tous les objets ont été trouvés. Récapitulez les objets qui ont été trouvés et nommez la lettre par laquelle ils commencent.
L'objectif : s'habituer à l'alphabet et au son des lettres.

À lire : Jeux d'après la pédagogie Montessori, Maria Pitamic, éd. Eyrolles.

http://www.femmeactuelle.fr/enfant/bebe/eveil/jeux-inspires-de-la-pedagogie-montessori-samuser-avec-bebe-31586

Le poids de bébé, mois par mois

Le poids de bébé mois par mois


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Le poids de bébé de la naissance à un an
Les bébés grandissent et grossissent très vite. « Au cours des trois premiers mois de vie, la croissance de l’enfant explose », explique le Dr Henri Bouchet. Il prend entre 800g et 1kg par mois. Côté taille, il prend entre 3 et 4 cm par mois.
Entre 3 et 6 mois, sa courbe de croissance ralentit et la prise de poids diminue. L’enfant prend 500 à 600 g et 1 cm par mois.
« A partir de 6 mois, et jusqu’à l’âge d’un an, la prise de poids continue de diminuer ». Ces chiffres sont bien sûr indicatifs. Et comme l’explique le pédiatre, « un enfant qui ne prend pas ou prend peu de poids, chaque mois, n’est pas forcément malade. Chaque bébé est différent et grandit à son rythme. C’est très variable. Les facteurs génétiques entrent aussi en cause. L’essentiel est de prendre en compte l’indice de masse corporel (IMC), qui calcule le taux de surcharge pondérale ». D’ailleurs, dès que l’enfant commence à marcher, vers 12 mois, l’IMC décroît. Ce dernier ralentit durant la deuxième année de l’enfant et se stabilise au cours de ses 3 ans. Comme le précise aussi le Dr Henri Bouchet, contrairement à ce que l’on pourrait croire, « la prise de poids n’est pas réellement différente entre les enfants allaités et ceux nourris au biberon ». Par ailleurs, « avant l’âge de 9 ans, la courbe de croissance des filles et des garçons est quasi similaire. »

Calcul de l’IMC
IMC = poids/taille2







Poids de bébé à la naissance

A la naissance, le nourrisson pèse, en moyenne, entre 2,8 et 3,2 kg.  Cependant, pour des raisons diverses (génétiques, complications au cours de la grossesse…), le poids de l’enfant peut être plus ou moins important.
Jusqu’à 4-5 mois, votre bébé se nourrit exclusivement de lait maternel ou infantile premier âge. Si vous allaitez, votre nouveau-né réclame entre 8 et 12 fois par jour. Si vous avez choisi le biberon, votre enfant prend en moyenne, quotidiennement, six biberons de 90 à 120 ml chacun.

Poids de bébé à 1 mois

A 1 mois, votre bébé pèse entre 3,4 et 4,4 kg. Mais en fonction du poids de naissance, ces chiffres peuvent varier fortement, la moyenne basse se situant à 3 kg et la moyenne haute à 5,6 kg.
Même si son appétit commence à se réguler, votre bébé boit toujours 6 biberons par jour de lait infantile. Si vous donnez le sein, il réclame souvent et vous allaitez à la demande. Jusqu’à l’âge de 3 mois, la digestion de votre enfant peut être difficile et ponctuée de pleurs. N’hésitez pas à prendre rendez-vous avec votre pédiatre pour connaître les raisons exactes de ces désagréments.

Poids de bébé à 2 mois

A 2 mois, votre bébé peut, selon sa corpulence, peser entre 3,4 et 6,4 kg. Néanmoins, le  poids moyen se situe entre 4,4 et 5,2 kg.
L’appétit de votre enfant continue à se réguler : il boit entre 5 et 6 biberons par jour. Pour les mamans allaitantes, votre tout-petit réclame encore très souvent.

Poids de bébé à 3 mois

A 3 mois, les bébés les plus menus pèsent environ 4 kg et les plus costauds, 7 kg. Le poids moyen se situe, lui, entre 4,6 et 6 kg
Côté alimentation, le nombre de tétées diminue : votre enfant prend 4/5 tétées ou biberons par jour. Notons qu’en général, à ce stade, les problèmes digestifs de votre bébé disparaissent. Les régurgitations ont été traitées normalement par le pédiatre.

Poids de bébé à 4 mois

A ce stade, l’enfant pèse, en moyenne, entre 4,4 et 5,4 kg, selon son gabarit. Mais la moyenne basse s’élève à 4,4 kg et la moyenne haute à 7,4 kg. 
A 4 mois, le système digestif de votre bébé devient mature. Votre enfant peut ainsi commencer la diversification alimentaireA cet âge, il prend 4/5 tétées ou biberons de 180 à 210 ml par jour.  

Poids de bébé à 5 mois

Si le poids moyen d’un bébé de 5 mois se situe entre 6 et 7 kg, votre bébé peut peser entre 5,2 et 8,4 kg selon sa corpulence
A 5 mois, votre bébé boit en moyenne 4 biberons. Vous pouvez commencer à introduire de nouveaux aliments. Au départ, 2 à 3 cuillerées à café de légumes cuits, sans ajout de sel, mélangés à son lait, suffisent.

Poids de bébé à 6 mois

Le poids d’un bébé de 6 mois peut s’élever de 5,4 (moyenne basse) à 9 kg (moyenne haute). Le poids moyen se situe, lui, entre 6,4 et 8 kg.
A cet âge, vous devez passer au lait 2ème âge. Ce dernier est moins riche que le lait 1er âge. Même si le lait reste l’élément principal de l’alimentation de votre enfant, il continue de découvrir de nouvelles saveurs. Une fois par jour, il prend des céréales dans son biberon. Vous pouvez aussi introduire les protéines animales dans les repas. Proposez-lui les aliments un à un pour éviter et déceler toute réaction allergique.

Poids de bébé à 7 mois

A 7 mois, votre bébé pèse, selon son gabarit, entre 6 et 9,6 kg. Quant au poids moyen, il se situe entre 7 et 8,4 kg. Pour ses repas, pensez toujours à bien mixer les aliments. En effet, même si votre enfant a des dents, il n’est pas encore apte à mâcher convenablement. En moyenne, à cet âge, l’assiette de votre enfant est composée de 20 % de viande et  80 % de légumes. Ce mois-ci, vous pouvez aussi lui faire goûter de l’œuf dur.

Poids de bébé à 8 mois

Le poids moyen d’un bébé de 8 mois se situe entre 7,4 et 9 kg. Les plus menus peuvent peser 6,2 kg et les plus costauds 10 kg. 
A 8 mois, les repas de votre enfant sont de plus en plus variés. Il mange environ 150 g de purée de légumes midi et soir. S’il connaît déjà les compotes de pomme et de poire, ce mois-ci, vous pouvez lui donner des nouveaux fruits comme de la banane écrasée, sans ajouter de sucre. Au total, il prend, un ou deux petits pots de fruits (ou compote maison) par jour.

Poids de bébé à 9 mois

Le poids moyen d’un bébé de 9 mois se situe entre 7,8 et 9,6 kg. Maisles plus petits peuvent peser 6,6 kg et les plus grands, 10,6 kg
A cet âge, votre enfant découvre les premières matières grasses : vous pouvez ajouter, à ses repas, du beurre et des huiles végétales, sources de vitamine E.

Poids de bébé à 10 mois

A 10 mois, votre bébé peut peser entre 6,8 et 11 kg. Le poids moyen se situe entre 8 et 9,8 kg. Côté alimentation, votre enfant peut désormais manger des brocolis et du maïs mixés. Il commence aussi à manger des crudités comme des carottes râpées, des tomates pelées et épépinées et du concombre. Côté fruits, il découvre les compotes de raisins ou de fraises. Vous pouvez aussi lui donner des produits laitiers, adaptés à son âge. D’ailleurs, ce mois-ci, le lait de croissance peut remplacer le lait 2ème âge. Ce dernier est très riche en vitamines D et E et en fer.

Poids de bébé à 11 mois

A 11 moisvotre bébé peut peser entre 8,4 et 10,2 kg. Mais les plus petits peuvent faire seulement 7,4 kg et les plus grands 11,4  kg. A ce stade, votre enfant prend toujours quatre repas par jour. Le plus souvent, il boit un biberon pour son petit-déjeuner et son dîner. Il mange en moyenne 25 g de viande mixée par jour et 200 à 250 g de légumes écrasés (courgette,  potiron, brocoli, aubergine…) midi et soir, accompagnés de féculents. A cet âge, il découvre aussi le navet, le chou, les salsifis ou les artichauts.

Poids de bébé à 1 an

Si le poids moyen d’un bébé d’un an se situe entre 8,8 et 10,6 kg, certains enfants peuvent, à cet âge, peser entre 7,4 (moyenne basse) et 11,8 kg (moyenne haute). 
A un an, le lait reste un élément important de son alimentation puisqu’il boit 500 à 600 ml de lait de croissance par jour. Le matin, il prend un produit laitier et céréalier. Au déjeuner, il mange des légumes, des féculents, des protéines (viande, blanc d’œuf), un laitage et un fruit. Son goûter se compose d’un produit laitier et d’un fruit (ou compote). Enfin, le soir, il mange des légumes, des féculents et un laitage.Certains prennent, en plus, un en-cas dans l’après-midi, et même un avant d’aller dormir. Chez certains enfants l’appétit se réduit : l’attrait pour les légumes verts diminue. Cette période de néophobie alimentaire est classique et passagère. Ne forcez pas votre enfant à finir son assiette, veillez surtout à ce qu’il ne perde pas de poids.
avec le pédiatre Henri Bouchet, co-auteur du guide « Premiers repas de bébé » 
Article publié le 10 décembre 2013 Article mis à jour le 17 décembre 2015

http://www.infobebes.com/Bebe/Sante/Croissance/Poids/Le-poids-de-bebe-mois-par-mois

Eh bien jouons maintenant !


Eh bien jouons maintenant ! Par Françoise Näser

Assistante Maternelle






Quel merveilleux métier que celui de jouer ! 
Les assistantes maternelles ont ce grand bonheur de pouvoir jouer avec les enfants tous les jours, à tout âge et de toutes les manières.Les jeux de construction, les jeux d'imitation, les manipulations, les jeux d'extérieur, les jeux de société : il y en a pour tous les goûts. On construit et on détruit des tours de briques, on fait de la musique en tapant sur des bouteilles, on fait de la pâte à modeler ou de la pâte à sel, on joue aux indémodables Sept Familles ou à Margot l'Escargot. Jouer, pour un enfant, c'est la vie, tout simplement. Parfois nous ne faisons que regarder, parfois nous sommes aussi invités à participer. Mes préférences vont aux jeux de société, et aux constructions, avec un bonus pour le train électrique.
En attendant que les enfants soient assez grands pour construire le grand circuit, avec ses aiguillages et son pont, il y a la dînette … On dispose les assiettes sur la petites table, on ajoute quelques couverts en vrac, puis on sort la caisse de victuailles en plastique. Pour tout dire, je n'aime pas vraiment jouer à la dînette : mon esprit a la fâcheuse tendance à s'échapper rapidement à la vue d'un poulet rôti avec son raisin vert fluo, pourtant si gentiment préparé, accompagné de son café qu'il faut touiller avec entrain. Et le cuisinier est aussi sérieux qu'intraitable : dès la première assiette terminée, c'est un hamburger/frittes ou une pizza/salade qu'il faudra faire semblant de manger. Et si on nourrissait plutôt les peluches?
Conductrice de train ou chef cuistot, princesse ou architecte, l'enfant se projette et s'identifie : il est tout à son œuvre, à 100% dans le jeu. Les garçons jouent à la poupée (ce qui, parfois, interpelle encore leurs parents, mais si, mais si !) les filles jouent aux petites voitures qui font la course pour arriver les premières au garage. Il est toujours trop tôt pour arrêter, pour venir se laver les mains, pour passer à table. Le matin, les jouets bien rangés sur les étagères les attirent  comme des aimants : quelques minutes plus tard, le rangement de nounou n'est plus qu'un vague souvenir ! Le jeu, et surtout le jeu libre, développe l'imaginaire, la concentration et de multiples compétences.

Après des mois enfermés avec les enfants entre nos quatre murs, la belle saison est enfin arrivée et on peut sortir plus souvent pour des jeux d'extérieur. Ceux qui ont la chance d'avoir un jardin auront installé le bac à sable, ceux qui habitent à la campagne profiteront de la nature, et les citadins investiront les squares, parcs et autres jardins publics. Les balades se font plus longues, provoquant de nouvelles rencontres « oui, cette petite fille a de très jolis yeux, mais ne lui mets pas les doigts dedans, s'il te plaît ! », et de nouvelles découvertes : « c'est un écureuil, ce n'est pas un chat ! ». On peut enfin relâcher la pression sur les enfants et leur laisser un peu plus de liberté de mouvements.  
L'été, l'aire de jeux avec ses balançoires, son tourniquet, ses chevaux à bascule, son bac à sable, sont pris d'assaut par les enfants, heureux de pouvoir courir librement, de crier à tue-tête et de rencontrer leurs copains. L'été, c'est la liberté retrouvée, celle des jeux d'eau, des bulles de savon et des parties de ballon. On peut même tenter un pique-nique ou un goûter au grand air. Le bébé, sous sa moustiquaire, profite des premiers rayons de soleil, le petit, assis sur le tapis de jeux, observe les brins d'herbe s'agiter sous le vent, et le plus grand part fièrement à l'assaut du toboggan « regarde-moi, Nounou, je suis sur le botoggan ! »

Les assistantes maternelles ont ce grand bonheur de pouvoir jouer avec les enfants : notre quotidien est fait de merveilleux moments de partage avec les tout-petits. Certains sont plus moteurs et ne trouveront leur bonheur que sur un tricycle, pédalant à qui mieux mieux, d'autres aimeront coller des gommettes, peindre ou bricoler de petits objets qu'ils rapporteront fièrement à la maison. Certains aiment les livres et négocient toujours une histoire supplémentaire, d'autres encore ne jouent qu'à la poupée, habillant et déshabillant sans relâche tous les poupons à disposition. Tous aiment les comptines et les chansons.  Quel merveilleux métier que celui de jouer : alors, jouons maintenant !



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Dites-moi à quoi il joue, je vous dirai comment il va

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Ce livre, un classique désormais, présente  des informations utiles et claires pour les professionnels de la petite enfance quel que soit l’âge des enfants dont ils s’occupent. Son auteure, Sophie Marinopoulos, psychologue clinicienne et psychanalyste, dirige le service de prévention et de promotion de la santé-psychique du CHU de Nantes. Dans une première partie elle explique que le jeu est un bon thermomètre de l’état émotionnel et psychologique de l’enfant. Elle présente aussi le « ludomètre », une sorte de « courbe de croissance psychique » qu’elle a mis au point : les caractéristiques du jeu et les fonctions qu’il remplit sont différentes selon la phase de maturité de l’enfant. Le jeu est une question de santé puisque dès la naissance jouer c’est grandir, cependant il doit toujours rester un plaisir, pas une contrainte éducative. Chapitre après chapitre, cet ouvrage montre l’évolution du jeu chez l’enfant et les fonctions qu’il remplit au cours de son développement sensoriel, moteur et psychique. Ainsi, de la naissance à douze mois tout se joue avec et autour de la bouche. Les jouets sensoriels (colorés, légers, souples, lumineux et de préhension facile) sont alors bienvenus. Puis, bébé grandit et ses capacités motrices augmentent, il passe du « regarder, toucher, sentir, goûter, entendre » au « toucher-attraper-bouger ». Après douze mois, les premiers jeux symboliques le fascinent. Il ne se lasse pas du jeter-ramasser ou du caché-coucou (voir et être vu), préparations aux séparations nécessaires à venir. Son doudou reste un jouet à part entière. Après trente mois, ce sont les jeux symboliques de grands. On passe du « caché-coucou » au jeu de cache-cache qui provoque et canalise les frissons de la disparition… Plus tard, l’enfant passe aux jeux sérieux pour grandir : jeux de fiction ou de règles, jeux de construction, de créativité, d’acquisition ou de fabrication,déguisements et dinette ou jeux moteurs comme la marelle et la corde á sauter. 
Chaque partie du livre se termine par une fiche de Ludomètre qui résume ce qu’est l’enfant dans cette tranche d’âge, ce qu’il peut alors faire, ce qu’il aime faire, ses acquisitions psychiques, les apports possibles des parents, facilement transposables aux professionnels de l’accueil du jeune enfant. Puis, des exemples sont présentés de situations dans lesquelles il est bon de prendre conseil auprès d’un spécialiste. Cela sans faire appel aux notions de normal ou pas. Car s’il y a des acquis incontournables, il n’y a pas d’ordre chronologique strict. A noter en fin d’ouvrage, une synthèse claire,  facile à consulter qui permet de trouver rapidement des repères selon les âges de l’enfant. 


EditeurMarabout, poche

Rendre les choses prévisibles pour lui permettre d'être autonome

Chantal Douaud, puéricultrice : « Rendre les choses prévisibles pour lui permettre d’être autonome »

Chantal Douaud est puéricultrice, directrice de la crèche Popy à Lyon ; une structure multi-accueil associative de 41 berceaux qui propose, depuis sa création il y a plus de vingt ans, un projet pédagogique inspiré de l’approche d'Emi Pikler à Lóczy. L’équipe a su s’affranchir du mode de fonctionnement habituel des structures d’accueil collectif et s’organiser de manière à favoriser le respect de la motricité libre et de l’activité spontanée chez le jeune enfant.
Les Pros de la Petite Enfance : l’Institut Lóczy était une pouponnière hongroise des années 50. Aujourd’hui, les structures d’accueil collectif à la française ne répondent pas aux mêmes contraintes, n’ont pas le même cadre. Peut-on vraiment concilier approche piklérienne et collectivité ? 
Chantal Douaud : L’approche Pikler est tout à fait adaptée à nos Etablissements d’Accueil du Jeune Enfant (EAJE). Ce n’est pas une méthodologie à appliquer telle quelle mais un regard, une manière d’entrer en relation. La problématique d’une crèche, par opposition à une pouponnière, est dans la relation aux parents que les professionnels rencontrent quotidiennement et que les enfants retrouvent le soir. parents et professionnels ne portent pas toujours le même regard sur l’enfant. Mais l’on peut considérer que l’enfant est capable de faire la part des choses entre ces deux univers s’ils sont stables. D’ailleurs, l’Institut Pikler lui même devenu une crèche, se retrouve confronté à la même problématique. D’un établissement à un autre, nous n’avons pas exactement la même mise en pratique de l’approche d’Emmi Pikler. Toute l’équipe de Popy a été formée et se forme encore chaque mois. C’est un travail de longue haleine qui nourrit notre réflexion quotidienne autour de l’enfant.

Comment conciliez-vous activité autonome des enfants et aménagement de l’espace ?
A la crèche Popy, nous avons constitué des groupes d’enfants selon leurs âges : les petits, moyens et grands ce qui facilite les choses. Les nourrissons évoluent sur un tapis. Nous mettons à leur disposition des objets simples et des matériaux de toutes sortes, rangés par catégories au niveau du sol, plutôt que des jeux : il y a les objets en bois, métalliques ou bien plastiques, ceux qui sonnent, ceux qui sont brillants, d’autres mats, un objet petit et lourd, un autre plutôt volumineux et léger. Les jeux des moyens et des plus grands sont accessibles, rangés près du sol ou à mi-hauteur, hormis les objets qui pourraient présenter un danger ou qui sont mis à disposition sous la surveillance d’un adulte. Il y a également des recoins où se cacher, des petites marches où grimper, et des tables pour s’installer. Nous nous servons de barrières mobiles pour délimiter des espaces quand cela est nécessaire : pour protéger les temps de jeu de certains, ne pas laisser les bébés envahir le groupe des grands ou protéger les plus petits. Enfin, les lits sont installés en permanence dans la pièce de vie. Chaque enfant a son lit, son espace individuel, son petit coin à lui auquel il peut accéder quand il le souhaite. Le bruit ambiant les rassure et favorise même l’endormissement. Et si le plafond est très haut, un ciel de lit peut être très rassurant. On demande aux parents de nous donner des photos des proches de l’enfant, de son univers, pour afficher au dessus de son lit ou constituer un petit album photo à regarder avec lui.

Comment s’expérimente la motricité libre à la crèche ?
Nous laissons le plus possible l’enfant se déplacer seul et être actif dans les temps de soins. Des marches sont tirées pour lui permettre de monter sur la table à langer, on le laisse monter seul dans son lit etc. L’enfant n’est pas toujours d’accord pour coopérer mais le demande souvent ! Le couloir attenant à l’espace des bébés est en pente légère avec quatre marches. Une partie des marches est recouverte d’une pente en bois, glissante comme un toboggan. On peut voir des bébés d’à peine un an s’aventurer sur les marches ou sur la pente. Ils sentent le déséquilibre, aiment expérimenter au risque la première fois de se cogner. La fois suivante ils sauront refaire sans se faire mal. Le bébé est très compétent, le tout est de le laisser faire sous la surveillance rapprochée d’un adulte bien entendu, de ne pas chercher à tourner son corps pour lui montrer la marche à suivre … Les plus grands sont autorisés à monter sur les petites tables qui sont très stables et robustes. Lorsqu’il y a danger il y a quelques limites. Par exemple, nous avons des meubles « escaliers » sur lesquels les enfants sont autorisés à monter au premier voire au deuxième niveau, mais pas au-delà. 

Certains enfants semblent pourtant avoir davantage besoin d’être stimulés pour progresser.
Les enfants sont très curieux de nature. Au delà de toute pathologie, les plus lents dans leur développement sont souvent des enfants à qui l’on fait tout à la maison et sont rendus passifs. Certains apprécient qu’on leur laisse davantage d’autonomie d’autres non… Quant à l’enfant qui a été assis très tôt, avant d’être capable de le faire lui-même, il est comme coupé en deux : le buste très actif, les jambes comme bloquées. Il devient très dépendant de l’adulte. Pour qu’il retrouve une perception complète de lui-même, on va ré-allonger cet enfant là, petit à petit et en douceur. C’est un long travail qui demande patience et accompagnement.  

Comment gérez vous le temps du repas, souvent agité ? 
Les repas sont donnés dans un ordre prédéfini, à partir des informations données par les parents concernant le rythme habituel de chaque enfant. Les plus petits prennent leur repas sur les genoux d’un adulte tant qu’ils ne savent pas s’asseoir eux-mêmes. Nous utilisons des rehausseurs très bas, à quelques centimètres du sol, équipés d’une tablette. Ensuite, l’enfant pourra s’asseoir sur un tabouret, seul à table puis à une table de deux. Nous lui laissons la possibilité de se servir, de manger seul et de boire au verre dès un an. Le biberon est réservé au lait. 

Comment préserver l’individualité de chaque enfant dans le collectif ?
En ayant une personne référente auprès de chaque enfant. Il est donc essentiel d’embaucher du personnel à temps plein plutôt qu’à temps partiel. La référente connaît intimement l’enfant, elle a une position privilégiée pour l’observer, pour identifier ses besoins et rechercher la réponse qui sera parfaitement adaptée. Chaque enfant bénéficie plusieurs fois par jour de temps individuels, temps de jeu ou temps de soins, pendant lesquels il est seul avec l’adulte, et non pas avec deux ou trois autres enfants dans la salle de change par exemple. De la même façon lorsqu’on donne un biberon, le professionnel fait en sorte de rester en lien avec l’enfant qu’il nourrit sans se laisser distraire. Et si un autre pleure à côté, on le soutient à distance par un échange de regards brefs ou un sourire. Pour que les autres enfants du groupe acceptent cette relation avec l’autre, il faut qu’ils soient eux même assurés qu’ils auront la même attention de qualité quand viendra leur tour. Dans l’idéal, on essaie d’avoir une véritable continuité dans les soins : on se donne le temps de changer, nourrir et coucher un nourrisson dans une prise en charge assez longue et continue, mais avec les enfants d’âges intermédiaires ce n’est pas toujours réalisable … 

Quelle est pour vous la clé d’un accueil respectueux de l’enfant ?
Nous accordons beaucoup d’importance au langage, qui nous permet de décrire la journée, de communiquer nos projets, de mettre une parole sur ce que vit l’enfant, de lui donner des repères de temps, de lieux et de personnes en lui décrivant ce que l’on fait. On ne sait pas exactement à partir de quand l’enfant est en mesure de comprendre mais il nous le montre rapidement par ses gestes et sa capacité de collaboration. En lui expliquant comment vont se dérouler les choses, ce que l’on est en train de faire, on lui rend les choses prévisibles, on lui donne la possibilité de donner son accord ou son désaccord. L’enfant qui a entendu cette parole fiable et respectueuse sera progressivement capable d’attendre son tour ce qui est un pas vers l’autonomie.

Comment favorisez vous les transmissions, le lien avec les parents ?
Chaque enfant possède un carnet de liaison qui navigue entre la maison et la crèche. L’équipe et les parents peuvent le remplir à leur guise. Il vient compléter les temps d’échange du matin et du soir qui sont essentiels. Nous remplissons des fiches de rythme plus précises pour les nourrissons (siestes, veilles, repas, pleurs, …). Enfin pour donner plus de sécurité et de repères on ne prend plus les enfants de bras à bras. Lorsqu’on tend l’enfant pour qu’il soit pris dans les bras, on le maintient dans le vide, on l’éloigne de soi, on l’arrache … Ce sont les parents qui déposent leur enfant sur le tapis, quitte à ce qu’on le reprenne rapidement dans nos bras, si nécessaire, et vice versa le soir. De cette manière, les séparations se font beaucoup plus sereinement.

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Article rédigé par : 
Laurence Yème