samedi 6 mai 2017

L’asthme

Journée mondiale de l’asthme : les pneumologues insistent sur le dépistage précoce

Aujourd’hui mardi 2 mai c’est la journée mondiale de l’asthme. L’occasion pour les pneumologues de rappeler combien un diagnostic précoce conduit à une prise en charge efficace, personnalisée, à un suivi régulier. Et donc à un traitement qui permet de dominer la maladie. On a coutume de dire que l’asthme ne peut se diagnostiquer avant trois ans, âge auquel on peut faire passer des tests comme les épreuves fonctionnelles respiratoires (EFR) seule exploration fiable qui permette d’évaluer le degré d’obstruction des bronches. Ou comme le test de provocation bronchique qui évalue, lui, leur degré de réactivité. Néanmoins, tous les pneumologues sont d’accord pour dire que bien souvent, avant cet âge, des signes peuvent alerter ou faire suspecter un possible asthme.
Avant trois ans, déjà des signes d’alerte
« Dès la naissance, il y a déjà des asthmes rappelle le Dr Bernard Pigearias, pneumologue. Mais il est vrai que chez les bébés et les très jeunes enfants le diagnostic est difficile et incertain. Deux signes doivent alerter les parents et les professionnels de la petite enfance. D’une part une toux qui ne cède pas dans le mois suivant le traitement à base de bronchodilatateur : cela doit amener à consulter car cela peut être les prémices d’un asthme. D’autre part, un sifflement dans les bronches. »
Il est vrai que bien souvent ces deux signes sont aussi pour les plus petits les symptômes d’une bronchiolite. Or tous les bébés sujets aux bronchiolites ne deviendront pas asthmatiques. Le pneumologue le reconnait : « une toux annonçant un asthme n’a en soi rien de spécifique. En revanche dans le cas de sifflement, une consultation s’impose. Si le médecin constate qu’il y a une réduction du débit des bronches réversible, qui cède sous ventoline, le diagnostic pourra être posé. »
La prévention commence au bout du nez
Le médecin insiste aussi sur ces gestes du quotidien qui peuvent jouer un rôle important de prévention. « La prévention commence au bout du nez » assure-t-il En clair, dès qu’un enfant a le nez bouché il faut procéder à des lavages de nez réguliers. Car quand un petit a le nez bouché, il a tendance à respirer par la bouche et donc à inhaler toutes sortes d’allergènes qui vont directement sur ses bronches. Or on le sait l’asthme est souvent de cause allergique.  Autres conseils : le port du masque qui devrait être plus utilisé dans les crèches et faire tousser les petits dans leur manche.
Un PAI en cas d’asthme avéré
Les tout-petits sujets aux crises d’asthmes lorsqu’ils sont accueillis en structures collectives bénéficient la plupart du temps d’un PAI.
«  Je suis amené à faire très souvent des PAI, explique le Dr Pigearias. Néanmoins , normalement si le traitement de fond est adapté et bien suivi, la survenue de crises devrait être exceptionnelle. Mais évidemment le PAI prévoit toujours le détail du taritement de crise, l’inhalation de ventoline et le recours aux urgences si la crise ne cède pas dans l’heure.»

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Article rédigé par : Catherine Lelièvre

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